En juillet 1845, Eugène Delacroix, alors au sommet de son art et de sa gloire, cherche à se reposer des immenses chantiers en cours à Paris. Sur le conseil de son médedecin, il va passer un mois dans les Pyrénées, à Eaux-Bonnes, station thermale à la mode.
Eaux-Bonnes, c'est la porte vers les hautes montagnes, le haut béarn, et l'Aragon. Sommets et cascades, bergers et lavandières peuplent alors le carnet du maître.
Delacroix reste un mois dans les Pyrénées. Il dessine sur un carnet de petit format à la mine de plomb ou au crayon, ou pose de la couleur à l'aquarelle. On retrouve aussi des oeuvres sur papier libre qui ont été éparpillées à sa mort. Le Carnet est aujourd'hui conservé au Louvre, les feuillets «libres» ont atterri pour beaucoup dans les collections publiques des grands musées internationaux.
Le voyage aux Pyrénées est un moment méconnu de la carrière de Delacroix. méconnu à la fois des spécialistes de Delacroix, mais aussi des spécialistes des Pyrénées qui apprécieront notamment le travail sur les sommets, les costumes, et les habitants.
Le livre permet de se plonger dans l'intimité du travail du peintre, de saisir son processus de création à la source, de faire revivre ces dessins et aquarelles oubliées, et de mesurer l'influence du voyage pyrénéen dans ses toiles postérieures.